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La « fièvre verte

Alors que, jusqu’en 1974, les Foréziens n'ont guère brillé sur la scène européenne, ils se rendent célèbres dans toute la France lors de la coupe de champions de cette année. Il y eut bien cet exploit en 1969, au cours d'une soirée mémorable, la première à Geoffroy Guichard, durant laquelle le déjà grand Bayern de Munich fut sorti de la compétition par une belle équipe verte emmenée par un Keita des grands jours. Mais l'exploit resta sans suite et, au tour suivant, le présumé modeste Légia de Varsovie vint refroidir le public stéphanois.

Depuis l'épopée du Stade de Reims datant des débuts de la coupe d'Europe, aucun club français n'a pu rivaliser avec les pays voisins. Tous ou presque avaient un jour connu leur heure de gloire : Espagnols, Portugais, Italiens, Anglais, Allemands ou même Hollandais et Belges. À tel point que passer un seul tour, pour un club français, était considéré comme une performance.

Les trois hommes responsables de la performance stéphanoise sont le président Roger Rocher, secondé par Pierre Garronnaire, inventeur du métier de recruteur[réf. nécessaire], et Robert Herbin jeune entraîneur.

Ce n'était pas le résultat obtenu sur la pelouse grasse du stade d'Hajduk Split en Yougoslavie, en cet après-midi d'octobre, qui allait donner quelques illusions. Battu 4-1, l'ASSE avait reçu une belle leçon de football. Pourtant, des illusions, on en avait eu car, cette année-là, le premier tour avait été franchi contre le Sporting de Lisbonne, champion du Portugal, et ce n'était pas une formalité.

Après la déculottée yougoslave, la résignation était revenue, à tel point que la télévision se désintéressa du match retour, et que les tribunes de Geoffroy Guichard n'étaient pas entièrement garnies.

Pourtant ce soir là, Saint-Étienne se qualifia en battant les Yougoslaves 5-1, après un match au scénario extraordinaire, dans un stade en délire.

Au tour suivant les Polonais de Ruch Chorzów auraient, dès le match aller, stoppé net l'épopée, si Saint-Étienne n'avait pas in extremis limité les dégâts en marquant 2 buts, les Polonais menant alors 3-0. La qualification n'était pas compromise et le match retour allait le confirmer. 2-0, devant un stade cette fois plein à craquer, les tribunes étant remplies de gens venus de la France entière, malgré la neige.

Le grand Bayern se dressait à nouveau sur la route de nos glorieux Stéphanois, en route pour la finale. Cette fois, Beckenbauer et ses coéquipiers firent valoir leur expérience, celle qui faisait tant défaut au football français. Après avoir obtenu le nul 0-0, sur la pelouse de Geoffroy Guichard encore enneigée, il s'imposèrent logiquement en Allemagne 2-0. Saint-Étienne est le second club français à atteindre les 1/2 finales de la coupe d'Europe. C'était une équipe sans stars, composée de jeunes joueurs talentueux et besogneux, formés au club et qui surtout, véhiculaient les valeurs d'une ville encore noire : travail, volonté, humilité et encore travail, et porté par un public fan(atique).

Un journaliste, impressionné par cette atmosphère, qualifie un jour cette arène bouillonnante de "Chaudron"! Ce nom est resté comme synonyme de Geoffroy Guichard.

Geoffroy Guichard

En 1977, l'ASSE remporte sa sixième coupe de France et son dixième titre de titre de champion en 1981. La « grande » époque des Verts est terminée. Le palmarès national glané est sans égal et sur la scène internationale à défaut d'une Coupe des Champions pourtant mille fois méritée, Sainté a su décomplexer en partie le football français

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